mercredi 19 novembre 2014

Comment percevons-nous et analysons-nous notre monde ou l'émergence d'une multitude de questions ?




L'être humain est doté de 5 sens et d'un cerveau, siège principal de l'élaboration de notre pensée, pour percevoir et analyser l'environnement dans lequel il évolue. A cela doit s'ajouter l'acquisition des connaissances (instruction) et le raisonnement par déduction et induction (intelligence). Concernant la connaissance, il faut dissocier 2 choses, l'innée et l'acquis. Le premier repose sur la connaissance que l'on a à la naissance et le second repose sur la connaissance acquise par l'apprentissage et l'expérience.

Selon un processus complexe et simple à la fois, l'information brute, acquise par nos sens,  est transmise à notre cerveau qui la traite et la transforme en une information élaborée. Information utilisée sur le moment pour une action prédéfinie ou simplement enregistrée dans une zone de mémoire de notre cerveau, en vue d'une utilisation ultérieure. Toutes ces choses acquises permettent à l'être humain de mieux comprendre, appréhender, apprivoiser voire maîtriser le monde extérieur. Toutefois, l'expérience nous montre que chaque individu perçoit les choses différemment en fonction de ses capacités sensitives et intellectuelles voire mentales (connaissances innées et acquises), de son environnement social, culturel et cultuel, de son époque, de son vécu, de sa psychologie, etc. De plus, nous ne prenons connaissance des choses que si elles sont portées à notre connaissance (acquis) ou si nous en prenons conscience (innée). Nous devons prendre en compte également la part de ce que nous ignorons, parce que nous ne pouvons pas acquérir l'ensemble des connaissances connues et acquises depuis que le monde existe, mais également parce qu'il y a la part de ce que nous ne connaissons pas encore  et que nous ne connaîtrons jamais parce que notre  vie est limitée et que le monde continuera lui à évoluer et progresser.
Au travers de ceci, même si tout n'est pas dit, de nombreuses questions viennent à l'esprit : sachant que nous nous faisons une idée de notre monde selon ce qui a été susmentionné, ce que nous percevons correspond-il à la réalité et à la vérité ? Notre capacité d'analyse peut-être elle objective où n'est-elle que subjective ? Ne risque-t-on pas de générer des erreurs de jugement et donc des injustices si nous n'avons pas toutes les informations ? Une vie suffit-elle à vraiment comprendre notre monde globalement et véritablement ? Ce que nous percevons et acquérons repose-t-il vraiment sur la réalité et la vérité ou n'est-il qu'une part de vérité et de réalité ? Bref, comment réussir à faire la part des choses entre le vrai et le faux, la vérité et le mensonge ? Comment s'y retrouver dans ce flot incessant et innombrable d'informations qui viennent titiller nos sens, sans que nous puissions prendre le temps d'en comprendre et le sens, et l'origine, mais surtout de savoir si cela est vrai ? Ne sommes nous pas dans l'erreur de croire que nous détenons la vérité comme absolue et immuable, alors que tout change et évolue et que chaque moment de l'existence apporte son lot de nouveautés, exponentiellement, venant ainsi confirmer, infirmer ou compléter ce que nous connaissons déjà.
Au final, comment des personnes (en grand nombre) réussissent-elles à croire ou à être convaincues, sans jamais se poser de questions ? Comment réussissent-elles à rester ancrer à des croyances ou à des convictions, qui au demeurant leur servent de ligne de vie et de conduite, mais sont loin d'être globalement vraies ou justes ?
Est-ce être dans l'erreur que de vouloir se poser en esprit critique et de dire qu'il existe non pas une voie mais plusieurs voies possibles dans le cheminement d'une vie et que tout ce qui est acquis doit être traité avec discernement. Est-ce être considéré comme indécis ou tiède dans ses convictions que de ne pas vouloir adhérer à telle croyance ou conviction plus qu'à-t-elle autre, sachant qu'elles (les croyances ou les convictions) ne répondent pas globalement à ce que nous recherchons ou à ce vers quoi nous tendons et sachant qu'elles comportent de nombreuses contradictions et paradoxes.
Enfin, ne peut-on pas considérer l'idée qu'en dépit de toutes ces questions, qui sont légitimes, cela n'empêche pas de respecter ce qui est, sans y adhérer foncièrement, pour les raisons évoquées au travers des questions ci-dessus, qui est je le pense une démarche plus noble et honnête qu'une adhésion de complaisance dans le seul but d'appartenir à un groupe afin d'y obtenir de la sympathie et d'y trouver un moyen d'exister en retour. Bref peut-on exister tel un électron libre dans ce monde d'atome humanisé ?


Écrit le 26 mars 2012 et Posté le 19 novembre 2014.




Mr Franck Delaby






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