jeudi 20 novembre 2014

Le Mensonge


Le mensonge est une thématique qui me tient à coeur, car l'expérience de vie vous y confronte inexorablement que cela soit dans votre vie personnelle, professionnelle, sociale, bref dans votre vie en général. Mais également au delà de son propre environnement de vie, car il est présent depuis la nuit des temps dans toute l'histoire de l'humanité. Il est passé, présent et futur et a toujours été le sel ou le terreau de toutes nos histoires qu'elles soient individuelles ou collectives, d'hier ou d'aujourd'hui et voire de demain inexorablement. Inconscient ou conscient, volontaire ou pas, le mensonge sera toujours une dynamique essentielle de l'histoire des êtres tant individuelle que collective, qui, aussi paradoxal que cela puisse être, représente une base de construction de toute chose, sans négliger sa part destructrice et destructurante, car au final, il est basé sur le faux, nuit et finit par détruire ineffablement à cours, moyen ou long terme.

Le mensonge est l'arme absolue des fiels, des tièdes, des êtres sans saveur, ni odeur et encore moins de valeur. L' arme par excellence de celles et ceux qui ne savent se battre avec des armes dignes et d'égal à égal avec pour seul principe le souci de nuisance et médisance, bien plus que le souci de justice, justesse, équité, et parité en toute honnêteté et vérité.
Il est le ciment de tout histoire possible et inimaginable, qui se revêt de l'habit de vérité, troublant et aveuglant de surcroît celles et ceux qui ne peuvent dépasser les apparences et incapables de mettre à profit l'adage qui dit que l'habit ne fait pas le moine. Donnant ainsi du crédit à celles et ceux qui l'utilisent pour discréditer ou manipuler l'autre sans commune mesure, de manière éhontée et en toute conscience.

Il a de l'avenir devant lui et ce depuis la nuit des temps, car le mensonge se sert de ce qui est factuel pour se façonner (il s'appuie sur des réalités et des vérités qui sont détournées et réinterprétées pour l'occasion) et surtout du leurre face à l'ignorance qui ne peut aider à la nécessité de le déceler. Il finit par rendre vrai et acceptable ce qui n'avait pas, n' a pas et n'aurait pas lieu d'être vrai, véritable et réel.

Le mensonge a ses propres limites comme tout ce qui repose sur une dynamique de manipulation. Car il est construit sur et se nourrit du faux et de l'invraisemblable, mais possible vrai. Il est à l'image d'une bâtisse construite sur un sol en zone non constructible et qui tient et répond bien à sa fonction, cependant qui, un jour, s'ébranlera ou s'écroulera par la force naturelle des choses. Quand bien même dans la vie ceci n'est pas aussi vrai, donnant alors au mensonge la capacité d'avoir été, d'être et de rester vrai !

Le mensonge est insondable dans toute sa dynamique sans une connaissance des choses et l'aide des capacités techniques pour le déceler et le combattre, mais dans une certaine limite, car la connaissance et les techniques sont parfois limités face au temps mis en oeuvre par le mensonge pour se construire et le temps nécessaire pour le déceler. Ce temps nécessaire aura été surpassé par le temps du mensonge à avoir causé beaucoup de dommage avant d'en prendre conscience et de faire toute la vérité et clarté dans cette histoire basée sur le mensonge. A l'image d'une pelote de laine pleine de noeuds et emmêlée qu'il serait difficile voire impossible de démêler, la rendant complètement inutilisable et donc bonne à mettre aux ordures. De plus, le mensonge use des mêmes capacités humaines et techniques que ceux employés pour le déceler, afin qu'il paraisse plus vrai et crédible encore qu'il n'y paraît face à celles et ceux qui n'ont ni le temps, ni l'acuité suffisante pour savoir faire la part du vrai et du faux, derrière ce mensonge qui avance souvent masqué et revêtu du vraisemblable et de la vraisemblance. Utilisé et abusé par les êtres sans scrupule pour déstabiliser, discréditer, déstructure, nuire, tricher, arnaquer, manipuler, contrôler, etc., il est un mal pire que toute chose, car il n'y a aucun remède fiable et efficace quant il est subtilement mis en oeuvre et il a pour adversaires l'ignorance, la malhonnêteté et la manipulation, mais également l'art de s'approprier les faits vrais et réels qui sont souvent amplifiés et déformés pour l'occasion, afin d'habiller ce mensonge d'une lumière de vérité aveuglante et éclairante à celles et ceux que l'on veut convaincre du bien fondé des choses. Et pour le bénéfice de celles et ceux qui l'utilisent à des fins tout aussi immonde et infâme que pourrait être défini le mensonge.

Le mensonge est un fléau et une arme. Celles et ceux qui l'utilisent des bourreaux sans coeur, charité, honnêteté et bonté d'âme. C'est l' arme des faibles et des vils qui ne savent pas et ne veulent pas se battre avec leurs propres armes d'égal à égal, et qui ne trouve celui-ci que comme moyen unique et ultime de nuire, déstabiliser, discréditer consciemment ou non (parfois) sans se soucier de l'autre et de la nécessité de la recherche de la vérité mais plus l'inverse, voire de temps à autres de paravent pour se préserver d'une possible révélation d'une vérité pas toujours bonne à dire.

Le mensonge, pour être et rester vraisemblable, doit reposer sur le nombre en pensées, en paroles et en actes. Car ce qui fait la force d'une idée, ce n'est pas parce qu'elle est vraie ou fausse, c'est parce qu'il y a un grand nombre de personnes qui la véhicule, en y associant le factuel qui sera amplifié et déformé pour l'occasion et la mise en scène dans un environnement en adéquation avec la situation et la condition des choses ou des personnes devant subir ce mensonge, le rendant ainsi véritable et incontestable.

Enfin, le mensonge se joue de tout, comme celles et ceux qui l'utilisent, car il se construit sur ce qui ne se voit pas, ne s'entend pas et donc ne se sait pas, mais qui s'appuie sur le factuel. Tout être ne peut être omnipotent et omniprésent, il ne peut donc voir et entendre que ce qui est à sa portée et à sa capacité de perception qui déterminera son mode de pensée, d'action et de réaction en conséquence. Là où il nuit à l'un, il construit autrui qui sait et peux en jouer et abuser sans commune mesure.

Le mensonge, donc, est l'arme absolu qui se joue de tout, s'approprie le factuel pour pouvoir se donner l'apparence d'une image de vérité et réalité afin de discréditer les uns d'un côté et manipuler les autres d'un autre côté. Et il ne doit sa force qu'à celles et ceux qui s'en servent et le véhiculent. Celles et ceux qui composent l'environnement de chacune et chacun dans la proximité ou l'éloignement.

Le mensonge est un fléau et une arme. Celles et ceux qui l'utilisent des boureaux.


Écrit et Posté le 20 novembre 2014.


Mr Franck Delaby




The Angry Man



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Commentez, échangez, partagez, n'hésitez pas mettez vos talents de critique en oeuvre ! Au travers de vos commentaires je pourrai améliorer les articles. Nul n'a la science infuse et concise ! FD