samedi 27 juin 2015

Dérèglement climatique (accumulation dans l'atmosphère des gaz à effet de serre) et dégradation de l'écosystème



On pollue tous et on est tous responsables du dérèglement climatique par nos modes de vie et de consommation que l'on soit actif ou passif, acteur ou spectateur, producteur ou consommateur, bref les enjeux du dérèglement climatique et de la dégradation de l'écosystème sont à prendre aux niveaux décisionnels économiques et politiques, mais également aux  niveaux individuels autant que collectifs.
Par nature, les gaz à effet de serre sont là pour permettre la vie sur terre. Ils assurent une température de 15 degrés à la surface de la terre, contre -18 degrés sans eux, ce qui rendraient la vie impossible sur celle-ci.
La pollution ou les déchets existent par nature de par l'émanation, la finitude des choses et leur décomposition, mais la nature a élaboré un système de traitement naturel des déchets par un écosystème  qui permet le recyclage. Ainsi, les corps en décomposition sont traités par les nécrophages, les excréments sont renouvelés en engrais naturels ou servent de nourriture à certaines espèces, certaines émanations de gaz sont recyclées par les éléments naturels. Bref, il existe naturellement un système de recyclage des déchets et de la pollution par un mécanisme subtil dont chaque élément qui constitue la nature joue un rôle dans ce rééquilibrage de l'écosystème.
En outre, par son nombre, son mode de vie et sa consommation exponentielles, l'Homme a bouleversé, modifié l'écosystème et l'environnement dans lesquels il vit en multipliant la force, la gamme et la diversité des agents polluants à l'origine des problèmes écologiques et surtout climatiques. Non conscient de cet état de fait pendant des siècles, par la méconnaissance en la matière, l'Homme a toujours avancé sans vraiment connaître les risques majeurs à encourir, lorsque par nécessité d'évolution, de perfectionnement, révolution en tout genre, il s'est efforcé de faire évoluer sa condition et situation sans vraiment connaître les implications dans l'infiniment petit et l'infiniment grand et principalement son environnement de vie : la planète.
Ainsi, pour resituer les débuts des dérèglements climatiques, même si je pense qu'on pourrait la situer bien avant, il faut remonter au 18ème siècle vers 1750, époque de la révolution industrielle où les activités humaines ont commencé à émettre des gaz à effet de serre supplémentaires qui se sont accumulés et continuent encore aujourd'hui à s'accumuler dans l'atmosphère en retenant d'avantage de chaleur qu'à l'état naturel. Ce phénomène est appelé effet de serre "additionnel" et provoque un réchauffement accru de l'atmosphère et dérègle nos climats. Pour rappel, les gaz à effet de serre sont naturels et bénéfiques sur terre et dans notre atmosphère. Seulement, comme toute chose, cela doit reposer sur un équilibre des forces naturelles dans leurs interactions. Aussi le développement économique des pays industrialisés s'est appuyé sur la production et la consommation croissante d'énergie d'origine essentiellement fossile (charbon, pétrole, gaz). Ainsi l'industrie, les transports ou encore l'habitat, qui utilisent massivement ces énergies, émettent dans l'atmosphère d'énormes quantités de gaz à effet de serre qui perturbent le cycle du carbone. Entre 1970 et 2004, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont augmenter de 70%. De plus depuis peu, les pays émergents (Chine, Inde, etc.) ont une contribution moyenne aux rejets de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Depuis plus de vingt ans (seulement !!!),  certaines personnes s'efforcent de faire prendre conscience de ces problématiques. Toutefois, les avis sont partagés quant à une origine humaine dans ce dérèglement, poussant le GIEC (groupement intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) à faire plusieurs rapports, dont le 4ème paru en 2007, affirme que les activités humaines et leurs émissions de gaz à effet de serre sont, sur 9 chance sur 10, la cause principale du changement.
Sans être un expert et un spécialiste, il faut comprendre les raisons profondes de cette divergence qui revient toujours à défendre des intérêts supérieurs au bien être des choses et des personnes et qu'on appelle "pouvoir" et "argent". La nécessité de ne pas reconnaître cet état met implicitement en avant qu'on ne veut pas changer ce qui existe et surtout assumer la réalité des faits par crainte de devoir tout modifier, changer, bouleverser, en sachant qu'il n'y a pas d'alternatives immédiates et à court terme, même si des solutions écologiques et économiques, mais  moins rentables en termes de bénéfices, existent, et que notre monde fonctionne sur le même principe que le règne animal en dépit de se considérer humain : la domination et les rapports de force.
La domination ne peut-être effective que par les forces humaines en présence, mais surtout l'argent et le pouvoir qui sont les deux mamelles qui régissent notre monde et définissent les règles du jeu sur cette planète. L'Homme n'échappe pas à sa profonde nature d'animal pensant.
La géopolitique actuelle dessine parfaitement bien, et ce depuis la nuit des temps, la véritable nature dominatrice et dominante de l'Homme envers les choses et êtres qu'ils lui sont inférieurs, égaux et supérieurs. Certes l'Homme est en perpétuelle évolution et progression par l'avancée des choses au travers de sa propension à pouvoir acquérir savoirs et s'adapter dans son environnement pour le bien-être de sa situation et condition, mais il préserve sa propension première de domination qui le pousse parfois à agir contre lui-même, son prochain et son environnement par purs intérêts liés à ses contingences humaines et matérielles au détriment du bien être des choses et des personnes humainement et avec humanité.
L'Homme, depuis la nuit des temps, cherche à avancer par souci de domination plus que d'évolution et de progression, même si ces dernières sont toutefois effectives, mais au prix de combien de vies et de choses sacrifiées par purs intérêts liés à ses contingences humaines et matérielles. Observons notre monde et voyons combien il est chaotique par le jeux des conflits d'intérêts politiques, économiques, géostratégiques, religieux, et parfois tout simplement et bassement humain, de l'individu au collectif.
Aussi, la problématique du dérèglement climatique est un enjeu majeur dont il ne faut pas se dépareiller en restant tout de même lucide et clairvoyant quant à la situation de notre monde humain et de ses enjeux dont certaines et certains se moquent, car il pénalise leurs intérêts . D'ailleurs les accords de Kyoto qui ont été ratifiés par un grand nombre de pays à l'exception des États-Unis et du Canada, si mes souvenirs sont bons, doivent mettre en exergue 3 choses :

- intérêt mitigé pour cette problématique (durée des accords, échéances repoussées, etc.).

- non respect des règles même si ratifiés (toujours plus de production et de consommation jusqu'à ce jour).

- non ratifiés par certains pays (car ce sont les plus grands producteurs et consommateurs d'énergies fossiles).

De plus, cela va impliquer des bouleversements dans les comportements tant collectifs qu'individuels.
Alors, je peux me poser une question : dans notre monde, chacune et chacun à notre niveau, somme nous prêts à changer nos modes de vie qui sont imprégnés de l'esprit de domination, de pouvoir, d'argent, de conflits d'intérêts, de consommation, de satisfaction, etc., à tous les niveaux de l'échelle humaine, en adéquation avec notre environnement et notre époque ? Je ne doute pas des bonnes volontés, mais nous devons rester réalistes et pragmatiques. Car résorber le problème après près de 265 ans d'émissions additionnelles de gaz à effet de serre (depuis la révolution industrielle du 18ème siècle), l'augmentation permanente de la population mondiale (nous atteignons les 6 ou 7 milliards d'individus), les besoins de consommations humaines proportionnelles au nombre de personnes et la production qui va de paire et génératrice de travail, les intérêts divers et variés collectifs et/ou individuels et parfois, voire même souvent, opposés et ne reposant pas systématiquement sur le bien commun et de chacun humainement et avec humanité dans le respect des choses et de l'environnement consciemment ou inconsciemment, sera un long et rude combat de chaque instant, parce-que, par essence, un retour à la normale ne se fera pas du jour au lendemain et nécessitera du temps, des moyens, de l'argent, et surtout un profond changement des mentalités ou disparition des conflits d'intérêt en tout et pour tout, avec un sacré coup de pousse de Dame Nature qui tôt ou tard reprendra ses droits (à notre désavantage pour son propre intérêt. Cela ne sera qu'un prêté pour un rendu. N'oublions pas que l'Homme n'est qu'un élément de cet ensemble. Il se l'est approprié par vanité et ambition sans en mesurer les conséquences et pour ses propres intérêts contre lui-même et ses semblables !).
Aujourd'hui et depuis longtemps des personnes oeuvrent à apporter des solutions, toutefois l'intérêt politique, économique, géostratégique, etc., même religieux parfois associé à la méconnaissance des choses sur le moment (faute de recul, d'expérience et de prise de conscience de l'impact des choses sur le temps, dans l'évolution et la progression de l'Homme dans son environnement) interfèrent et fragilisent les personnes de bonnes volontés, car leur intérêt du bien commun n'est pas en adéquation avec les intérêts tels que définis par nos civilisations et sociétés et la complexité structurelle et humaine de notre monde qui repose essentiellement sur la domination, le pouvoir, l'argent, les conflits d'intérêts, la consommation, les satisfactions, etc. Alors, certes l'idée n'est pas d'arrêter de vivre et de profiter de la vie, mais le désir de vivre et d'en profiter ne doit pas se faire au détriment d'autrui et de l'environnement.
Il faudra prendre conscience que le dérèglement climatique et la dégradation de notre écosystème par les activités humaines et sa dominante qu'est la pollution, ne pourront être résorbés qu'en prenant en compte toute la complexité de notre vie humaine et leurs imbrications, sans négliger que toute destruction, dégradation doit être reconstruite, restructurée, au risque de voir les problématiques connues se dégrader et engendrer une menace pour la planète et tout son écosystème, l'Homme inclus. En avons nous les moyens ? La réduction des émissions additionnelles des gaz à effet de serre suffira-t-elle à inverser l'ordre des choses ?
Si je prends l'exemple d'une personne qui ne mange pas à sa faim depuis des années, est-ce qu'il suffira de lui donner à manger de manière régulière et progressive pour qu'elle retrouve un équilibre ? La réponse est non, parce-que la période, durant laquelle elle n'aura pas mangé à sa faim, aura occasionné des carences ou dégradation sur le plan biologique et psychologique et la réalimentation progressive et régulière ne permettra pas à elle seule de résorber le problème, sans compter que l'horloge tourne et que sa vie, déjà gâchée en partie par cette problématique, se limitera à retrouver son équilibre sans vivre et construire sa vie avec un risque de santé majeure jusqu'à la fin de ses jours (voir les problèmes de la faim (ou d'autres problématiques) dans le monde et leurs impacts sur l'Homme et sa vie). Il en est ainsi des déséquilibres, des précarités et des inégalités humaines qui durent et persistent en dépit des efforts entrepris tant financièrement, matériellement et humainement pour trouver des solutions et revenir à un équilibre (la faim dans le monde, le pauvreté, l'exploitation humaine sous toutes ses formes, les guerres et leurs atrocités, l'économie outrancière et deshumanisante, etc.). Beaucoup d'efforts entrepris pour parfois un maigre résultat, voire la résurgence ou la continuité d'une problématique en dépit d'un semblant retour à l'équilibre, donnant l'impression de remplir des seaux percées ou d'oeuvrer en sachant pertinemment que rien ne changera, car toute l'histoire de l'humanité s'inscrit ainsi depuis les origines (des combats, des conflits, des ambitions, des vanités, des oppositions, des intérêts et de l'intéressement, etc. à tous les niveaux de l'échelle humaine), même si écrit plus haut, certaines et certains agissent pour que les choses cessent, changent et s'améliorent, allant jusqu'à mettre en avant l'espoir et l'espérance comme gage d'un optimiste au changement possible, qui aura certainement lieu par la force des choses; toutefois allons exprimer cela à celles et ceux qui ont vu, voient et verrons encore leur vie sacrifiée, marginalisée au nom de tout ceci, les coupant de l'envie et de la vie sans avoir pu espérer la construire et la vivre humainement et pleinement et que même s'il y a des solutions, certaines et certains sont inexorablement dans une situation irréversible.
Enfin, je pourrais prendre pour exemple, comme comparaison au dérèglement climatique et à la dégradation de l'écosystème, la vie de l'Homme ou de l'individu dans son cheminement personnel et collectif avec pour dynamique sa propre dégradation des conditions de vie par la précarité du travail, de la santé, de l'hygiène, de l'alimentation, du lien social, de sa relation à autrui, de sa condition en général, etc., qui si elles perdurent finissent par le désocialiser et le déshumaniser, en dépit des efforts fournies et aides apportées, au point que réagir sur le temps ou des années après ne résorberait plus les problèmes, car il y aurait trop de choses à restructurer humainement et matériellement et une grande partie de la vie de l'individu se serait écoulé. Ne permettant que d'apporter les aides au quotidien pour un mieux et un bien-être de surface, sans véritable restructuration avec une dynamique de (re)construction de vie. Parce-que toute chose n'échappe pas au temps qui passe et aux dégradations naturelles et une restructuration, surtout humaine, comme le climat et l'écosystème, demanderait un soin particulier de tous les instants et individuellement, tout en tenant compte des spécificités et caractéristiques particulières et singulières par rapport à chaque condition et situation.
C'est pourquoi, il  ne faut pas négliger de tenir compte de la complexité du dérèglement climatique et de la dégradation de l'écosystème dans l'espace et sur le temps, dont la seule réduction des émissions additionnelles des gaz à effet de serre ne suffiront peut-être pas à résorber totalement le problème.
Toute action entraine une réaction, de plus dans la nature rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme. Attendons-nous donc à des transformations dont nous subissons  déjà les réactions à ces actions ou devrais-je dire mésactions entreprises sur le temps et dans l'espace, en ne négligeant point l'apparition de phénomènes encore méconnus à ce jour, sous-jacents et non maitrisables dus aux activités humaines déséquilibrées.

C'est un véritable changement d'état d'esprit et d'action qu'il faut entreprendre. L'espoir tient au fait que l'histoire de la nature et de notre univers, ainsi que celle humaine finissent toujours par se reconstruire sur le temps et dans l'espace, mais à quel prix, et surtout au détriment de combien de celles et ceux qui passent à côté de leur et de la vie, là où d'autres par égoïsmes, ambition, vanité, orgueil, aveuglement, ignorance, médiocrité et méchanceté pure, en profitent allègrement en ne se souciant peu ou prou de celles et ceux avec qui elles/ils vivent ou de celles et ceux auxquels ils lègueront un héritage de vie bien peu équilibré et structuré, leur laissant la responsabilité de leurs insouciances.
1000 personnes qui oeuvrent incorrectement, ne sont rien comparées aux 100000 qui ne réagissent et n'agissent pas, se contentant de cautionner par consentement actif ou passif, allant jusqu'à écrire que ces 100000 sont tout aussi fautifs dans la situation actuelle par la nécessité d'une exigence de vie et de satisfaction à laquelle les 1000 répondent (principe de l'offre et de la demande) et dont une majorité des 100000 ne sont pas prêts à abandonner. Nonobstant, ne rien faire serait pire que d'entreprendre quelque chose.

Écrit et Posté le 27 juin 2015 à 16h26 / modifié le même jour à 22h50 et le 29 juin 2015 à 09h33.


Lien internet en anglais : Infographic : What do your country's emissions look like ( Infographie : Quels sont les émissions de gaz à effet de serre de vos pays).


Mr Franck Delaby


Le dérèglement climatique

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